Ben DAVAKAN

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Comment mettre en pratique, de manière concrète, les critères E‑E‑A‑T de Google ?

Comment mettre en pratique, de manière concrète, les critères E‑E‑A‑T de Google ?

Comment mettre en pratique, de manière concrète, les critères E‑E‑A‑T de Google ?

Comment mettre en pratique, de manière concrète, les critères E‑E‑A‑T de Google ?

Sommaire

Depuis plusieurs années, les critères que Google utilise pour juger la qualité des pages web ont évolué et gagné en complexité. L’objectif poursuivi est constant : afficher aux internautes des résultats qui soient à la fois pertinents et dignes de confiance. Pour cela, Google met en avant le cadre dit E‑E‑A‑T, acronyme de Experience, Expertise, Authoritativeness et Trustworthiness. Ces quatre dimensions servent de grille d’analyse aux évaluateurs humains (« quality raters ») et influencent indirectement les algorithmes de classement.

Contrairement à des critères purement techniques (vitesse, balisage…), le E‑E‑A‑T concerne la perception globale de la qualité d’un contenu : qui publie, sur quelle base, et avec quel degré de fiabilité. Si l’enjeu est majeur pour les pages YMYL (Your Money or Your Life) — qui traitent de santé, finance, droit, sécurité, etc. — le principe s’applique en réalité à tout type de site cherchant à convaincre un public ou à répondre à des requêtes précises.

Montrer une réelle expérience : pourquoi et comment l’attester

En 2022, Google a enrichi l’acronyme E‑A‑T en ajoutant la notion d’Experience. L’intention est claire : au‑delà d’une information exacte, l’éditeur doit démontrer qu’il a vécu ou testé ce dont il parle. Cette dimension distingue les contenus purement théoriques des retours concrets qui apportent une valeur ajoutée à l’utilisateur.

Concrètement, un article sur un produit, un service ou une pratique est plus crédible si l’auteur explique comment il a procédé, partage des photos ou donne des données issues d’un usage réel. Un guide de voyage se renforce avec des anecdotes précises et des repères temporels. Un tutoriel gagne en fiabilité lorsque les étapes sont décrites depuis l’expérience de terrain et accompagnées d’illustrations ou de vidéos.

Pour intégrer l’expérience dans vos contenus :

  • Inclure des retours personnels datés et contextualisés (ex. : « testé en juin 2024, condition X »).
  • Afficher des éléments visuels originaux : photos, captures d’écran, vidéos, fichiers source.
  • Décrire la méthodologie employée pour tester ou vérifier une information.
  • Privilégier la première personne quand cela est pertinent pour témoigner d’un vécu réel.

Ces éléments permettent non seulement d’améliorer la valeur perçue du contenu pour les lecteurs, mais aussi de fournir à Google des signaux clairs qu’il ne s’agit pas d’un texte rédigé uniquement à partir de sources tierces ou d’une synthèse automatisée.

Démontrer l’expertise derrière chaque publication

L’expertise correspond à la compétence réelle de l’auteur sur le sujet traité. Google attend que, surtout sur des sujets sensibles, l’auteur possède des qualifications, une expérience ou des connaissances avérées qui puissent justifier ses affirmations.

« Des sujets différents exigent des niveaux et des types d’expertise différents pour être dignes de confiance. Par exemple, à quoi feriez-vous confiance : aux conseils d’un électricien qualifié sur le câblage électrique d’une maison, ou à ceux d’un passionné sans formation ? »

Pour mettre en avant l’expertise :

  • Créez et rendez visible une biographie d’auteur complète : parcours, diplômes, expériences professionnelles, publications antérieures.
  • Référencez les sources et études sur lesquelles s’appuie le contenu : liens vers articles scientifiques, rapports, textes officiels.
  • Fournissez des détails techniques et chiffrés lorsqu’ils sont pertinents pour approfondir le sujet.
  • Pour les sujets pointus, faites relire ou co‑signer le contenu par un spécialiste identifiable.

Un contenu rédigé par une personne qualifiée sera perçu comme plus crédible par les moteurs de recherche et les lecteurs. L’expertise se traduit aussi par la profondeur : traiter un thème de façon approfondie, anticiper les contre‑arguments et contextualiser les informations renforce la qualité éditoriale.

Construire et mesurer son autorité dans son domaine

L’authoritativeness — souvent traduit par autorité — renvoie à la réputation qu’un auteur ou un site possède au sein de sa communauté ou de son secteur. Là où l’expertise concerne la compétence intrinsèque, l’autorité est externe : elle se manifeste par la reconnaissance, les citations et les relais.

Les signes d’autorité incluent :

  • Des backlinks provenant de sites jugés crédibles et spécialisés.
  • Des mentions dans la presse, des interviews, ou des citations par des experts.
  • Une présence régulière dans des conférences, podcasts ou publications professionnelles.
  • Un engagement qualitatif sur les réseaux et dans les espaces d’échange sectoriels.

Google interprète ces éléments via plusieurs signaux algorithmiques (qualité et contexte des liens, notoriété de l’auteur, interactions sociales et citations). L’autorité se construit sur le long terme : publier régulièrement des contenus de qualité, répondre aux attentes d’un public spécialisé et s’intégrer dans un écosystème de référence sont des démarches complémentaires.

Renforcer la fiabilité : fondement indispensable du classement

La fiabilité (ou Trustworthiness) est souvent considérée comme la pierre angulaire du E‑E‑A‑T. Un site peut afficher une forte expérience, une expertise pointue et bénéficier d’une certaine autorité, mais s’il manque de transparence ou s’il véhicule des informations trompeuses, sa valeur globale s’en trouvera fortement réduite.

« La fiabilité est le membre le plus important de la famille E‑E‑A‑T, car les pages non fiables ont un E‑E‑A‑T faible, même si elles semblent expérimentées, expertes ou faisant autorité. Par exemple, une escroquerie financière n’est pas digne de confiance, même si son auteur est très expérimenté et reconnu dans son domaine d’escroquerie ! »

Les bonnes pratiques pour asseoir la fiabilité :

  • Affichez clairement l’identité des responsables du site (page « À propos », mentions légales, statuts légaux).
  • Expliquez vos sources de financement et vos éventuels conflits d’intérêts.
  • Publiez une politique de confidentialité accessible et veillez à la conformité RGPD lorsque c’est nécessaire.
  • Assurez la sécurité technique du site : HTTPS, mise à jour des composants, protection contre le spam et les malwares.
  • Modérez les commentaires, publiez les réponses aux avis et corrigez rapidement les erreurs identifiées.

La fiabilité se manifeste aussi par une présentation claire et cohérente des informations : structures d’articles lisibles, sources citées, et absence d’affirmations non‑vérifiées. Ces éléments renforcent la confiance des utilisateurs et fournissent des signaux positifs à Google.

Comment les signaux E‑E‑A‑T sont détectés par Google

Google ne publie pas une checklist exhaustive expliquant comment chaque signal est pondéré. Néanmoins, à partir des documents publics (guides des quality raters) et d’observations empiriques, on peut identifier plusieurs catégories de signaux utilisées pour estimer le niveau de E‑E‑A‑T :

  • Signaux liés à l’auteur : pages bio complètes, profils professionnels (LinkedIn, pages institutionnelles), publications antérieures.
  • Signaux liés au contenu : profondeur, références citées, originalité, présence d’éléments visuels originaux et datés.
  • Signaux externes : backlinks de qualité, mentions dans des sources reconnues, citations par des experts.
  • Signaux comportementaux : taux de clics, temps passé sur la page, partage, interaction sociale (à interpréter avec prudence).
  • Signaux techniques : sécurité HTTPS, vitesse de chargement, compatibilité mobile, absence d’expériences intrusives (pop‑ups abusifs).

Ces signaux forment un ensemble complexe — aucun ne suffit isolément — mais leur convergence permet d’évaluer la crédibilité d’un contenu. L’accent mis sur l’expérience a introduit davantage d’importance accordée aux éléments visuels originaux et aux récits vérifiables.

Pratiques éditoriales renforçant le E‑E‑A‑T

Au‑delà des pages auteurs et des mentions légales, plusieurs pratiques éditoriales contribuent directement à améliorer la perception de qualité d’un site :

  • Rédiger des articles approfondis et sourcés plutôt que des morceaux superficiels couvrant un grand nombre de mots‑clé.
  • Utiliser des titres clairs, des résumés introductifs et des structures logiques facilitant la lecture.
  • Mettre à jour régulièrement les contenus — indiquer la date de mise à jour et décrire ce qui a été modifié.
  • Ajouter des encadrés méthodologiques ou des annexes détaillées pour les sujets techniques.
  • Publier des études de cas, des retours d’expérience et des tests comparatifs avec données brutes lorsque possible.

Ces bonnes pratiques améliorent à la fois l’expérience utilisateur et la qualité perçue, critères centraux du E‑E‑A‑T.

Aspects techniques et structuraux favorables au E‑E‑A‑T

Le E‑E‑A‑T n’est pas seulement une affaire de contenu : la qualité technique et l’architecture du site participent à la confiance globale.

Points techniques à surveiller :

  • HTTPS et certificats à jour pour garantir la sécurité des échanges.
  • Performance et temps de chargement optimisés, surtout sur mobile.
  • Structure sémantique claire (titres, balises meta, données structurées) facilitant l’indexation et l’extraction d’information.
  • Pages « À propos », mentions légales, conditions d’utilisation et politique de confidentialité faciles d’accès.
  • Gestion propre des erreurs 4xx/5xx et redirections cohérentes pour éviter les contenus orphelins ou dupliqués.

L’implémentation de données structurées (schema.org) permet en outre de signaler explicitement l’auteur, la date de publication, la note d’un produit, la revue scientifique, etc. Ces balises aident les moteurs à mieux comprendre le contenu et à relier les pages entre elles.

Spécificités pour les sites YMYL

Les sites dits YMYL (Your Money or Your Life) requièrent un niveau d’exigence plus élevé en matière de E‑E‑A‑T, car les informations diffusées peuvent avoir des conséquences directes sur la santé financière, physique ou juridique des lecteurs.

Recommandations pour les pages YMYL :

  • Faire intervenir des auteurs ou relecteurs possédant des qualifications reconnues (médecins, avocats, comptables, ingénieurs…).
  • Afficher clairement les sources scientifiques ou légales et, si possible, résumer les conclusions des études citées.
  • Indiquer les limites des informations fournies et inviter à consulter un professionnel lorsque nécessaire (sans appeler à une action commerciale).
  • Maintenir une veille régulière et corriger rapidement les informations obsolètes ou erronées.

Pour ces sites, le niveau d’exigence rédactionnelle, la transparence sur les compétences de l’auteur et les références externes se révèlent déterminants pour la confiance des utilisateurs et l’évaluation par Google.

Mesurer l’impact du E‑E‑A‑T : indicateurs et audits

Il n’existe pas de métrique unique appelée « score E‑E‑A‑T », mais plusieurs indicateurs permettent d’évaluer l’efficacité des actions menées :

  • Indicators de réputation : nombre et qualité des backlinks, mentions dans la presse spécialisée.
  • Comportement utilisateur : temps moyen passé sur des pages clés, taux de rebond qualifié, pages vues par session.
  • Qualité éditoriale : proportion de contenus mis à jour, nombre de pages signées avec bio complète.
  • Trust signals techniques : taux HTTPS, score de sécurité, absence d’erreurs critiques sur le site.

Réaliser un audit E‑E‑A‑T consiste à inventorier ces éléments, identifier les lacunes (ex. : biographies manquantes, contenus non sourcés, problèmes techniques) et définir un plan d’action priorisé : enrichir les pages auteurs, sécuriser le site, relancer la stratégie de contenus approfondis, créer des partenariats pour obtenir des backlinks qualifiés.

Stratégies d’acquisition de reconnaissance et d’autorité éthiques

Construire l’autorité d’un site ne passe pas par des tactiques manipulatoires. Les approches éthiques et durables à privilégier sont :

  • Publier des recherches originales, études de cas ou enquêtes qui apportent une vraie valeur au secteur.
  • Contribuer à des publications reconnues en tant qu’expert invité, en citant systématiquement votre profil.
  • Établir des collaborations avec des institutions, associations ou spécialistes qui peuvent légitimer vos contenus.
  • Répondre de manière documentée aux questions sur des forums de référence et dans des groupes professionnels.

Ces démarches favorisent le référencement naturel des contenus tout en renforçant la crédibilité vis‑à‑vis des moteurs et des utilisateurs.

Gestion des avis, des commentaires et de la réputation en ligne

La façon dont un site gère les retours des utilisateurs est un signal important de fiabilité. Une politique de modération transparente, des réponses factuelles apportées aux critiques et la correction assumée des erreurs contribuent à bâtir la confiance.

Bonnes pratiques :

  • Publier et répondre aux avis utilisateurs de manière factuelle et respectueuse.
  • Afficher les procédures de réclamation et les délais de traitement.
  • Ne pas supprimer les commentaires légitimes sans motif ; expliquer en cas de modération nécessaire.
  • Afficher des témoignages vérifiables et préciser le statut des contributeurs (clients, partenaires, etc.).

Erreurs fréquentes qui nuisent au E‑E‑A‑T

Plusieurs pratiques réduisent la crédibilité d’un site, parfois sans que leurs auteurs s’en rendent compte :

  • Contenus sans auteur identifié ou biographies incomplètes.
  • Articles non sourcés, basés uniquement sur des opinions non vérifiées.
  • Pages obsolètes non mises à jour malgré des changements de réglementation ou de données.
  • Publicités intrusives ou pratiques commerciales peu transparentes.
  • Absence de mentions légales ou de politique de confidentialité claire.

Corriger ces éléments est souvent plus rapide et plus efficace que de tenter des optimisations purement techniques.

Checklist opérationnelle pour améliorer le E‑E‑A‑T

Voici une liste synthétique d’actions concrètes à mener pour renforcer son niveau de E‑E‑A‑T :

  • Rédiger ou compléter les pages auteur avec parcours, qualifications et contacts.
  • Sourcer chaque information importante et lier vers des références de qualité.
  • Ajouter des contenus d’expérience : tests, études de cas, photos originales.
  • Mettre en place des données structurées pour l’auteur, la publication et les revues.
  • Maintenir la sécurité technique (HTTPS, mises à jour) et la performance mobile.
  • Publier une politique de confidentialité, mentions légales et gestion des conflits d’intérêts.
  • Planifier des mises à jour régulières des contenus, avec indication des changements.
  • Développer des relations éditoriales et des partenariats pour gagner des mentions externes.
  • Surveiller la réputation en ligne et répondre aux retours utilisateurs.

Mesurer les résultats et adapter la stratégie

Après mise en œuvre des actions, il est important de mesurer les effets : évolution du trafic organique, positionnement sur requêtes stratégiques, comportement des visiteurs (temps passé, taux de rebond, conversion indirecte) et qualité des backlinks reçus. Ces signaux permettent d’ajuster les priorités : renforcer l’expérience sur certaines pages, approfondir les sujets qui convertissent le mieux, ou consolider les pages clés pour le référencement.

L’audit régulier (au moins semestriel pour les sujets dynamiques) et la veille sur les pratiques d’évaluation de Google garantissent une stratégie durable et conforme aux attentes des utilisateurs.

Conclusion : une approche holistique du E‑E‑A‑T

Le E‑E‑A‑T n’est pas une simple checklist technique : c’est une approche globale qui combine preuve d’expérience, démonstration d’expertise, construction d’autorité et mise en place de garanties de fiabilité. Pour améliorer la visibilité et la crédibilité d’un site, il faut agir sur plusieurs leviers simultanément : éditorial, relationnel, technique et organisationnel.

Une stratégie centrée sur la qualité, la transparence et la vérifiabilité des contenus est la meilleure voie pour répondre aux attentes des utilisateurs et aux critères d’évaluation des moteurs de recherche. En privilégiant des contenus originaux, sourcés et portés par des auteurs identifiables, les éditeurs augmentent leurs chances d’être reconnus comme des références fiables dans leur domaine.